BOURMONT

C'est à Bourmont que naquit mon arrière grand mère Marie Françoise MARCHAL le 8 mai 1870 Lingère de profession. La famille étant installée là depuis au moins 1758 par le mariage de Jean MARCHAL (sosa 240) le 6 novembre 1758 avec Françoise BARRET ( sosa 241) née le 6 février 1730 à Bourmont.
Jean MARCHAL était le fils de Nicolas MARCHAL (sosa 480) , Cavalier au 5ème Régiment de Créquy et de Françoise LAURENT (sosa 481)
Marie Françoise MARCHAL
Bourmont est la plus petite ville de France. Elle doit ce titre "honorifique" grâce à Charles X qui a reconnu Bourmont comme ville lors de sa dernière année de règne.

Rue du Faubourg de France
C ’est ici que vivait la famille
Nicolas Bourgeois (sosa 126) Cultivateur de son état (~1744-1812) et sa femme Elisabeth Thomas (sosa 127) (1751-1834)
Origine du nom :
De bourg et mont, le bourg perché sur un mont.
Bref historique de la Ville de BOURMONT
par Bernard Butté,
Président fondateur de la Société Historique et Archéologique de Bourmont
BOURMONT doit à sa situation élevée d'avoir été pendant sept siècles une ville fortifiée.
En 953, Brunon, archevêque de CoIogne, ayant hérité des Etats de Lorraine, alors sous dépendance germanique, fait ceindre Bourmont de bons remparts et de fortes tours.
Au 12ème siècle, Bourmont appartient au comte de Champagne qui, en 1122, construit le château et le donne à un de ses vassaux, Hugues, premier seigneur du lieu.
Mais, au 13ème siècle, la ville revient au Comté de Bar, fondé en 959 par Ferry Ier, duc de Haute-Lorraine.
A partir de 1301, la sénéchaussée de Bourmont-La Mothe, qui unit ces deux places fortes, administre une quarantaine de villages. A cette administration se superpose en 1353 le Grand Baillage du Bassigny dont le siège est à Bourmont.
C'est surtout à partir de cette époque que Bourmont et La Mothe vont jouer un rôle militaire important, postes avancés de la Lorraine en face du royaume de France.
La ville, ceinte de murailles importantes aux 42 tours, doublées d'un fossé large et profond, sera plusieurs fois incendiée et rasée et subira les dévastations dues aux guerres : guerre de Cent ans, celles des ducs de Bar contre les seigneurs voisins, de François Ier contre Charles-Quint, guerres de religion où les allemands viennent au secours des protestants français.
Les fortifications seront détruites eu 1357 par une des Grandes Compagnies, en 1476 par les armées de Charles-Quint allant assiéger Nancy puis reconstruites et renforcées en 1375 et 1483.

Ancienne Chapelle du convent des Annonciades
Mais, en 1671, alors que le duc de Lorraine est à nouveau en lutte contre Louis XIV, le maréchal de Créqui, à la tête des troupes françaises, fait détruire les fortifications de Bourmont. Aujourd'hui, il n'en reste que quelques vestiges.
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François de Blanchefort de Créquy de Bonne, marquis de Marines , dit le « Maréchal de Créquy » |
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Après la chute de La Mothe (1645), la plupart des notables de ce lieu ainsi que les chanoines de la collégiale, se réfugient à Bourmont. Si bien qu'à partir de la 2ème moitié du 17ème siècle et pendant le 18ème, la ville est à son apogée.
Le Grand Bailliage compte 30 "fonctionnaires" autant à la Maîtrise des Eaux et Forêts, le Siège Municipal et de Police 10. Le couvent des Annonciades, fondé en 1680, est occupé par 35 religieuses, le collège des Trinitaires, créé en 1707, est dirigé par 3 ou 4 religieux, 10 chanoines officient dans la Collégiale Notre Dame , qu'ils ont construite en 1754 en remplacement de l'ancienne chapelle St Florentin dite "du Château ".
Malheureusement en 1763, le duc de Lorraine supprime le Chapitre N.D., et les chanoines quittent la ville.
En 1766, à la mort de Stanislas Leszczynski, la Lorraine devient officiellement française. Elle l'était de fait depuis la destruction de La Mothe.
La Révolution de 1789 va inverser le sort de Bourmont qui comptait alors environ 1200 habitants. Les Annonciades et les Trinitaires sont chassés,le Grand Bailliage n'existe plus.
En 1790, à la suite de tractations entre Chaumont et Lamarche, Bourmont est incorporée au département de la Haute-Marne, devenant chef lieu d'un canton de 25 communes. Elle quitte ainsi la Lorraine à laquelle les habitants restent attachés par le coeur et la culture.
Rue de la Charrois
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La Mothe, ancienne forteresse fondée en 1258 et détruite en 1645.
Famine à Bourmont
L'an mil sept cent soixante et onze a été une des plus malheureuses années dont il reste mémoire; une famine la plus cruelle a désolé ce pays, on a été obligé de faire venir par le moyen de Mr l'Intendant de Lorraine des bleds pour cuire du pain à Bourmont que l'on distribuait au peuple. La misère a commencé à se faire sentir au dernier point dès le milieu du mois de mai jusqu'à la moisson, c'est à dire jusqu'aux premiers jours du mois d'aoust; on voiait à Bourmont des gens de tous les côtés a qui on distribuait du pain par mesure, non suivant leur besoin, mais autant qu'il fallait pour que les familles ne mourussent pas absolument de faim. Je ne raconterai rien des horreurs que le spectacle que l'on voiait à Bourmont presentait on ne sortait de cette ville que le cœuer percé de doileurs de la misère qui s'y montrait. Jai vu moi-même plus d'une fois des gens à demi morts attendre plusieurs jourssan demi avoir du pain qu(on prélevait au sortir des fours; on voiait pour l'ordinaire deux ou trois cents personnes qui attendoient nuit et jour le pain. que Dieu veuille nous préserver d'une pareille année; j'ai vu bien des anciens qui avaient vu la mauvaise année mil sept cent neuf mais cette année mil sept cent soixante et onze a été tout autrement malheureuse de leur aveu. J'ai fais cette remarque afin que la postérité soit informée d'une pareille année et plaigne ceux qui ont vécu dans un temps aussi malheureux.
F.HENRYS, curé de Blainville.
Texte en marge du registre paroissial rédigé par le curé.
Document tiré du Bulletin du Centre Généalogique de Haute-Marne.
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